Cercle rouge est le dernier film de Bourvil, présenté le 20 octobre 1970. Il y joue le rôle du commissaire Mattei qui tente d’arrêter des malfaiteurs, Corey (Alain Delon) et Vogel (Gian Maria Volonte), bénéficiant de la complicité plus ou moins volontaire de Santi (François Périer) et de Jansen (Yves Montand).

Jean-Pierre Melville, auteur du scénario et réalisateur, tourne du 26 janvier au 13 avril 1970. Sur la route nationale 6, à Saint-Loup-de-Varennes, près du monument dédié à Nicéphore Niépce, Corey franchit un contrôle routier sans être inquiété. Plus tard, toujours sur la RN6 et près d’une station-service Esso, il s’arrête au relais-route de Bel Air au nord de La Rochepot, aujourd’hui disparu. Vogel profite de cet arrêt pour s’introduire dans le coffre de la voiture de Corey. Auparavant, on voit Vogel s’enfuir dans les bois après avoir sauté du train à Meursault, à proximité d’un passage à niveau.

Les scènes d’extérieur, filmées en hiver et par mauvais temps dans trois sites dont deux sont facilement identifiables, n’ont guère servi à la promotion touristique de la Bourgogne. Mais le film, excellent, est touchant par la présence d’un Bourvil, crédité au générique de son prénom, André, dans un rôle dramatique que la grave maladie dont il souffre rend encore plus fort. Mais on a découvert depuis une petite séquence enregistrée après la dernière prise de vue, hors film, qui montre Bourvil chanter en plaisantant sa fameuse « Tactique du gendarme » comme s’il ne pouvait quitter le monde sans une dernière pirouette. Une ultime élégance…