Né à Nevers le 24 février 1817 d’un père militaire en garnison dans cette ville, Auguste Ducrot se tourne vers le métier des armes. Après Saint-Cyr, il part pour l’Algérie, où il reste jusqu’en 1851. Entre temps, il renoue avec son département natal en se mariant en 1848 avec Marie Ursule de Champs, fille d’un propriétaire riche et influent. Ainsi, malgré ses diverses affectations militaires et son avancement rapide, Ducrot décide de s’installer dans la Nièvre, à Germigny-sur-Loire dont il est conseiller municipal entre 1855 et 1865.
Général de brigade en 1858, il prend part à la campagne d’Italie avant d’être nommé au commandement de la brigade du corps expéditionnaire de Syrie en 1861. Il quitte cette affectation pour rejoindre le commandement de la subdivision militaire de la Nièvre. En décembre 1862, le Second Empire lui offre la candidature officielle pour l’élection de conseiller général à Pougues-les-Eaux : il est élu avec près de 75 % des voix.
Après son départ de la Nièvre en 1864, Ducrot retourne en Algérie, puis s’installe à Strasbourg. S’étant illustré sur les champs de bataille lors de la guerre avec la Prusse et évadé alors qu’il était prisonnier de guerre, il est plébiscité par les électeurs nivernais lors des élections de février 1871. Mais, en octobre, il subit un net revers face à Alfred Massé, ancien proscrit de 1851, lors du renouvellement du Conseil général. Durant ces premières années de la Troisième République, Ducrot devient un homme de lettres prolifique.
Le 29 novembre 1873, il adresse sa démission de représentant de la Nièvre à l’Assemblée nationale pour se consacrer au commandement du 8e corps d’armée à Bourges. Très proche conseiller du comte de Chambord, intriguant pour le rétablissement de la monarchie, il inquiète les Républicains qui obtiennent en 1878 qu’il soit démis de son commandement. Ducrot meurt le 16 août 1882 à Versailles. Tous les journaux de droite lui consacrent des biographies, souvent proches de l’hagiographie. Il est inhumé au cimetière de Germigny-sur-Loire.