Né à Bantanges (Saône-et-Loire ) le 7 mai 1920, Albert Raffin apprend le métier de mécanicien de l’armée de l’air à Saintes en 1936. Deux ans après, il obtient son brevet supérieur de mécanicien-avion. La seconde guerre mondiale le conduit à effectuer des missions risquées de bombardement en Algérie qui lui valent une citation et la médaille militaire. En 1944, lors de la campagne de France, il est à nouveau cité à l’ordre de l’aviation de bombardement.

Officier navigateur compétent et courageux, il rejoint en 1952 le groupe de transport 2/62 « Franche-Comté » en Indochine. Il effectue de nombreuses missions au nord et au centre du pays ainsi que pour assurer pont aérien de Na-San. Le 19 octobre 1953, chargé de ravitailler une unité en opération dans le delta tonkinois, le capitaine Albert Raffin est mortellement blessé. Totalisant en Indochine 38 missions de guerre, sa dernière citation, à titre posthume, comporte l’attribution de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures (TOE) avec palme.

Le 28 juillet 1963, la Base aérienne 722, base école des apprentis mécaniciens de Saintes, prend le nom de « Capitaine Albert Raffin ». L’armée de l’air honore ainsi pour ses qualités et ses actes au combat, comme il convient, non un de ses plus brillants pilotes, mais un de ses anciens « mécanos ».