Il est né le 24 octobre 1719 à Rembercourt-aux-Pots en Lorraine, et, après des études à Pont-à-Mousson où il obtient son baccalauréat de philosophie, il est nommé diacre du diocèse de Toul en 1735. Il étudie alors à la Sorbonne et obtient une licence de théologie, puis il accède en 1740 à un poste de professeur de philosophie (incluant l’enseignement des sciences mathématiques et physiques) au collège du Plessis à Paris. Il est le premier professeur en France à enseigner à l’université les théories d’Isaac Newton.
Une prometteuse carrière scientifique s’ouvre à lui, mais elle est brutalement interrompue par son embastillement en 1749 pour avoir diffusé des poèmes satiriques contre le roi et la marquise de Pompadour.
Après quelques mois de Bastille, il est exilé en Lorraine, puis il est autorisé à se déplacer en France hors Paris. Il entame alors en 1750 une carrière à l’évêché de Mâcon où il sera nommé successivement membre du chapitre cathédral, vicaire général, official et archidiacre du diocèse de Mâcon, enfin directeur de l’Hospice des Incurables de Mâcon. Il sera emprisonné deux fois sous la Révolution.
Il est nommé membre associé étranger de l’Académie de Nancy en 1752, correspondant de l’Académie des Sciences en 1778, correspondant de l’Institut en 1803 et membre cofondateur de l’Académie de Mâcon en 1805.
Il publiera tout au long de sa vie des ouvrages scientifiques, philosophiques et théologiques jusqu’à son décès à Mâcon le 10 novembre 1809.
Parmi ceux-ci, on peut citer Institutions newtoniennes (1ère éd. 1747, 2e éd. 1769), Lettres écrites de la plaine pour répondre à celles de la montagne (1765), Le philosophe chrétien (1765) Institutions leibnitiennes (1767), Examen nouveau de la chimie moderne (1807).