Philibert de La Mare est baptisé le 14 septembre 1615 en la paroisse Notre-Dame de Dijon. Son père, Pierre, est conseiller du roi, maître en la Chambre des comptes à Dijon. Son parrain et homonyme, l’avocat Philibert de La Mare est un éminent juriste. Philibert, devenu lui aussi conseiller au Parlement de Bourgogne, doit sa notoriété à son inépuisable érudition. Il a entretenu une correspondance suivie avec de nombreux savants (Charles Du Cange, Pierre Gassendi, Joseph-Marie Suarès) et consigné ses réflexions dans des Mémoires rédigés de 1670 à 1687. Son importante collection de manuscrits (dont les archives de son ami Claude Saumaise) et d’ouvrages a été partiellement acquise en 1719 par la bibliothèque royale. Il a rédigé plusieurs opuscules consacrés à l’histoire de la Bourgogne mais c’est son fils Philippe qui publiera en 1689 les références de l’abondante documentation rassemblée sous le titre Historicum Burgundiae conspectus.
Son goût de la collection a également été particulièrement remarqué dans le parc de sa propriété à Couternon. Un siècle plus tard, l’abbé Courtépée signalait encore combien il s’était plu à y rassembler « plusieurs monuments anciens découverts à Dijon, à Autun ». Philibert de La Mare est décédé à Dijon le 17 mai 1687 en la rue de la Chapelotte (Berbisey) et son corps conduit en l’église des cordeliers.- EL
Arnaud de Vallouit, Les Mémoires inédits de Philibert de La Mare, parlementaire dijonnais, curieux érudit et témoin du Grand Siècle : étude littéraire d’après la transcription du manuscrit autographe conservé à la Bibliothèque municipale de Dijon, thèse, Université de Provence, 2007, 571 f.