Nicolas de la Toison (ou Thoison), né vers 1620, appartient à une bonne noblesse de robe autunoise, apparentée aux plus grandes familles de Bourgogne. Il est le fils de Lazare de la Toison, trésorier général au bureau des finances et de Michelle des Barres. La seigneurie de la Toison est aux environs d’Autun. Reçu conseiller au Parlement de Bourgogne en janvier 1646, il se marie la même année avec Marie Fyot d’Arbois. Il résignera sa charge en 1690. Il acquiert en 1652 à Dijon la propriété de Bernard d’Esbarres, seigneur de Verrey, sur laquelle il bâtit un hôtel particulier qui abrite aujourd’hui la succursale de la Banque de France. Il achète également en 1659 le château et la baronnie de Bussy-la-Pesle, près de Sombernon. Il connaît une certaine notoriété pour avoir été désigné par le roi pour siéger à la chambre de justice extraordinaire chargée de juger le surintendant Nicolas Fouquet. Il fait partie des juges qui ont suivi l’avis d’un des deux rapporteurs, Lefèvre d’Ormesson, et voté le bannissement. Il a laissé un rapport pour justifier son opinion.
Il est considéré comme un humaniste, auteur de divers ouvrages, restés manuscrits, sur Aristote, Diogène Laërce et Sextus Empiricus. Il rédige également un traité sur le scepticisme. Ses œuvres sont conservées à la bibliothèque de l’Université de Californie.
Une lettre que lui adresse Bussy-Rabutin en 1673 montre qu’il entretient des relations avec ce grand personnage exilé par le roi pour son libertinage. La Toison décède en 1708.
Louis Guillermet, « Un humaniste bourguignon : Nicolas de la Toison », Annales de Bourgogne, t. 48, 1976, p. 52-54 ; - Marquis de Chateaubrun, « À propos de Fouquet », Revue des questions historiques, t. 85, 1909, p. 522-535.