Né à Cormenon (Loir-et-Cher) le 18 juin 1919, Marc Hénard  entreprend à l’École des beaux-arts de Paris des études d’architecture et de sculpture, écourtées par la Guerre de 1939-1940 au cours de laquelle il sera grièvement blessé. Converti au catholicisme en 1941, il se consacre désormais à la peinture et s’intéresse à l’évolution de l’art sacré que cherchaient alors à renouveler tant les ateliers d’artistes chrétiens nés sous l’impulsion de Maurice Denis, que les pères Couturier et Régamey, rédacteurs de la revue L’Art sacré.

Après avoir exposé en 1945 au Salon des Indépendants et au Salon d’automne, il rejoint en 1948 l’atelier du peintre Albert Gleizes, alors préoccupé par les rapports entre l’art et le sacré. C’est dans cet atelier que Marc Hénard noue des relations avec dom Angelico Surchamp, moine bénédictin à l’abbaye de La Pierre-qui-Vire, peintre lui-même qui va lui demander de créer des œuvres pour son abbaye.

C’est ainsi que Hénard s’installe en 1950 à Saint-Léger-Vauban, où il va rester jusqu’en 1986, déployant une intense activité créatrice : diverses réalisations dans les locaux de l’abbaye même (statue du père Muard, fondateur en 1850 de l’abbaye, autel en carreaux de céramique, tympan en granit rose de l’hôtellerie…) mais aussi décor des églises rurales proches de Saint-Léger-Vauban ou d’Alligny-en-Morvan ; vitraux, statues et mobilier liturgique pour des églises plus lointaines, en Côte-d’Or et jusqu’à Madagascar et en Ouganda. En 1957 lui est confiée la construction, sur une colline dominant le village de Sermizelles, de  la chapelle Notre-Dame-d’Orient, dont il a conçu à la fois la structure, les vitraux en dalles de verre et la statuaire. Il était aussi illustrateur et conférencier.

Son art, quel que soit le matériau, est tout entier fait de vigoureuses formes géométriques. Il est mort en 1992.

« Sermizelles, chapelle Notre-Dame-d’Orient, 1957, Marc Hénard architecte », CAUE de Saône-et-Loire, Guide d’architecture en Bourgogne, 1893-2007, Picard, 2008, p. 22, ill.