Né le 10 mai 1770 à Annoux (actuel département de l’Yonne), il est le fils du seigneur d’Annoux, lieutenant dans la Cavalerie. Études aux Écoles militaires d’Auxerre puis de Paris. Engagé en 1791, chef de bataillon des volontaires de l’Yonne, il est nommé général de brigade dès 1793 ; de division en 1800 ; maréchal de l’Empire en 1804 et colonel général de la Garde impériale. Il prend part aux batailles des Pyramides et d’Austerlitz, parmi beaucoup d’autres faits d’armes. Ses victoires d’Auerstaedt (Thuringe) contre les Prussiens le 14 octobre 1806, puis d’Eckmühl (Bavière) contre les Autrichiens le 22 avril 1809, lui valent d’être élevé par Napoléon à la dignité de duc d’Auerstaedt (1807) et de prince d’Eckmühl (1809). Il a été également gouverneur du grand-duché de Varsovie (1807). Il défend avec acharnement la ville de Hambourg lors de la chute de l’Empire. Ministre de la guerre et pair de France durant les Cent-jours (1815), il est exilé en 1816 puis remis en activité, membre de la Chambre des pairs (1819).
Il meurt à Paris le 1er juin 1823. Sa fille fera un legs destiné à élever un phare de grande hauteur à Penmarc’h (Finistère) en sa mémoire (Phare d’Eckmühl). Il sera inauguré en 1897. Statue du maréchal Davout à Auxerre, par Auguste Dumont (1863). Sa réplique en réduction au phare d’Eckmühl. Édités par sa fille, la marquise de Blocqueville : Le maréchal Davout, prince d’Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même (1879). Sa correspondance a été publiée par Ch. de Mazade (Plon, 1885).
Pierre Charrier, Le Maréchal Davout, Nouveau Monde Fondation Napoléon, 2005, 831 p., ill. - Daniel Reichel, Davout et l’Art de la Guerre, Delachaux et Niestlé, 1975, 438 p., ill..