Né le 6 mai 1820 à Dijon, Jules Lavalle est médecin et il vit en Côte-d’Or. Professeur à l’École de médecine de Dijon, directeur du Jardin botanique de l’Arquebuse (1850-1858), il a de multiples compétences et activités. Ainsi se passionne-t-il également pour la vigne et le vin dans ce département, publiant en 1855 son Histoire et statistique des Grands Vins de la Côte–d’Or (Dusacq éd., Paris). Avec le livre de Denis Morelot paru en 1831, puis celui de René Danguy et Charles Aubertin (1892), l’ouvrage de Jules Lavalle constitue le triptyque historique sur ce sujet au XIXe siècle, source indispensable à toute recherche. L’auteur s’est assuré ici de la collaboration de l’archiviste et historien Joseph Garnier ainsi que du pharmacien Delarue. Sans doute se limite-t-il à la Côte, écartant le reste du département, mais ce choix demeurera durable. Pour chaque commune il précise les climats et leurs propriétaires. Il s’y ajoute des planches lithographiées, commune par commune, première représentation en image de la Côte de Dijon à Santenay. L’ouvrage sera réédité en fac-similé par la Fondation Geisweiler à Nuits-Saint-Georges (1972) puis par Phénix à Paris (1999).
Jules Lavalle prend une part active à la guerre de 1870 en Côte-d’Or. Le général Cambriels le charge de commander une « armée » de dix à douze mille hommes. Il fait sauter le pont de Pontailler, ce qui coupe la retraite de trois mille hommes – décision fortement critiquée par la suite. Il s’installe à Premières, où il reprend la direction de la faïencerie fondée par son grand-père François Pignat et où il décèdera le 5 janvier 1880.
Armand de Cayron, « Un Bourguignon oublié : le docteur Jules Lavalle, 1820-1880 », suivi de : « […] la faïencerie de Premières », Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, t. 128, 1987-1988, p. 189-208.