Né le 7 juin 1869 à Laignes, Edme-Hyacinthe Guilleminot est le deuxième et dernier enfant de Léon-Augustin Guilleminot, rentier, et de Marie-Catherine Husson. Sa mère décède en 1878. Le jeune Hyacinthe fréquente l’école communale de Laignes puis poursuit ses études au lycée de Dijon. Sa famille le destinant au notariat, il commence des études de droit à Paris et obtient sa licence en 1891. Mais attiré par les sciences, il s’oriente vers des études médicales. Élève du professeur Charles Bouchard (1837-1915), chef du service de clinique médicale à l’hôpital de la Charité, il soutient sa thèse en 1896. Créant dans son service en janvier 1898 un laboratoire de radiologie, Bouchard lui en confie la responsabilité. Son champ d’action couvre jusqu’en 1906 la radiologie ainsi que ce qui relève de l’électricité médicale. Guilleminot est ensuite attaché au laboratoire des travaux pratiques de physique biologique de la faculté de médecine de Paris. En 1908, Béclère, dont l’autorité est incontestée, décide de fonder une nouvelle société, la Société de radiologie médicale de Paris. Guilleminot en est le vice-président puis le président en 1912 et 1913.
Médecin aide-major de deuxième classe depuis 1897, il est rayé définitivement des cadres en 1908 pour raison de santé. Quand éclate la guerre, il demande à être réintégré et en novembre 1914 il est nommé chef du service central de physiothérapie et de radiologie de la 8e région militaire à Bourges. Puis, il prend en charge à Paris en novembre 1917, les postes militaires de radiologie de l’Hôtel-Dieu. Démobilisé le 14 juillet 1919, Guilleminot est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1920 au titre du ministère de la Guerre.
Après son retour à la vie civile, Guilleminot est nommé à Paris chef du laboratoire d’électroradiologie de la clinique médicale de l’Hôtel-Dieu, ainsi que chef du laboratoire central de radiologie. En 1920, il obtient enfin le titre de professeur agrégé. Hyacinthe Guilleminot décède à Paris le 10 mars 1922 à l’âge de 53 ans et est inhumé dans son village natal.
Guilleminot a joué un rôle fondamental dans l’évolution de l’électroradiologie. Auteur d’un grand nombre de publications scientifiques, il a été trois fois lauréat de l’Académie des sciences et deux fois de l’Académie de médecine. Son activité dans le domaine de l’enseignement lui ont valu les titres d’officier d’Académie (1905) et d’Officier de l’instruction publique (1910).