Georges Lecomte, né le 9 juillet 1867 à Mâcon, fils d’un receveur des postes, fait ses études au lycée Lamartine de sa ville natale; il commence ses études de droit à Dijon, part à Paris et devient avocat stagiaire au barreau.

Cependant, dès le mois de mai 1888 et jusqu’en juillet 1889 Georges Lecomte est déjà rédacteur en chef d’une feuille hebdomadaire La Cravache où il publie des textes de Huysmans et des poèmes de Verlaine ; leur audace fit supprimer la revue. La Cravache disparue, Georges Lecomte collabore à l’Art moderne (de Bruxelles), aux Hommes d’aujourd’hui, à Art et Critique, à la Revue indépendante, à la Revue d’aujourdhui, à l’Art dans les deux mondes, à l’Avenir dramatique. Il fait jouer chez Antoine La Meule en 1891, écrit un des premiers livres sur l’impressionnisme, compose un roman de mœurs les Valets sur le monde parlementaire. En 1901, Georges Lecomte dirige l’École Estienne.

Il est élu en mars 1907 au comité de la Société des gens de lettres, puis porté à sa présidence. En mai 1907, il crée avec un certain nombre de confrères la Société des romanciers et conteurs français.

C’est le 27 novembre 1924 qu’il est élu à l’Académie française. Le scrutin est laborieux, car il ne faut pas moins de six tours à Georges Lecomte pour obtenir les quinze voix qui lui permettent d’emporter le fauteuil de Frédéric Masson contre Robert de la Sizeranne, lui aussi critique. Reçu le 4 mars 1926 par Jean Richepin, Georges Lecomte allait recevoir à son tour Edmond Jaloux en 1937. Le 28 mars 1946, il succéde à Georges Duhamel aux fonctions de Secrétaire perpétuel. Grand-Croix de la Légion d’honneur, il est décédé le 27 août 1958. Outre de nombreux romans, on lui doit plusieurs essais historiques et des ouvrages de critique d’art dans lesquels il a su transmettre sa passion pour la peinture, notamment L’Art impressionniste.