Gaspard de Courtivron est né au château dont il porte le nom, près d’Is-sur-Tille (Côte-d’Or), le 28 février 1715. À 16 ans, capitaine, puis aide de camp de son oncle le marquis de Clermont-Tonnerre, il participe au siège de Philisbourg et aux campagnes suivantes. De retour, à 21 ans, il se passionne pour les sciences avec Maupertuis. La guerre le reprend. En 1741, maréchal des logis de cavalerie, sous les ordres du maréchal de Broglie, en Bohême, il est blessé devant Frauenberg. Dans la campagne suivante, il sauve la vie à Maurice de Saxe mais, blessé, il doit renoncer à la carrière militaire. Il va se consacrer entièrement aux sciences. Le 29 avril 1744, il est reçu membre adjoint par l’Académie des sciences, en remplacement de l’abbé Nollet. Il présente deux mémoires : Sur une manière de résoudre par approximation les équations de tous les degrés, simplification et généralisation de la méthode des fluxions de Newton, et Sur les oscillations des pendules dans des arcs de cercle, principalement lorsque ces arcs ont peu d’étendue.
Son retour à la campagne l’amène aussi à s’intéresser à différents problèmes liés à l’agriculture, appliquant une rigueur scientifique à l’étude des maladies du bétail et aux perfectionnements de la métallurgie du fer. Le 3 septembre 1746, il remplace Cassini de Thury à l’Académie comme associé mécanicien. En 1752, il publie un Traité d’optique. En 1755, il décrit une méthode pour déterminer la hauteur du pôle, puis se consacre à la rédaction de son Art des forges qui paraitra en 1761-1762. Nommé pensionnaire-vétéran à l’Académie le 10 novembre 1765, il se retire sur ses terres où il mourra le 4 octobre 1785.- MP et MCB
Pierre Brunet, « Gaspard de Courtivron », Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 1927-1931, p. 115-134.