Né en Argentine où se trouvait alors son père, le statuaire René Davoine, le jeune Félix ne découvrit la France et Charolles, le berceau de la famille, qu’au lendemain de la première guerre mondiale. Immortalisé, encore enfant, par son père, il se lança dans des études de droit qui furent couronnées de succès. Il réalisa une grande partie de sa carrière professionnelle à la tête de la Coopérative de Saône-et-Loire, ce qui lui valut d’être nommé chevalier du Mérite agricole. Il consacra son temps libre à la peinture au couteau, réalisant essentiellement des paysages qui lui valurent une certaine notoriété et quelques prix (Artistes français, Albert Maignan, Gaudrier, Pellimi). Il fut également le conservateur, bénévole, du musée Baron-Martin de Gray (Haute-Saône) durant 46 années au cours desquelles il organisa les collections, avec un dynamisme et une ferveur remarqués, produisit des catalogues et des expositions dont la plus remarquable fut consacrée à Pierre-Paul Prud’hon avec des prêts d’œuvres en provenance des musées nationaux. Cette action lui valut d’être nommé chevalier dans l’ordre national du Mérite, officier des Palmes académiques et commandeur des Arts et Lettres.- PhM
Françoise Davoine, «Hommage à Félix Davoine, conservateur honoraire du musée de Gray-sur-Saône», Le Morvandiau de Paris, n°854, juin 1997, p. 4.