Né lui aussi à Dijon, il montra selon Papillon une « application constante à remplir ses devoirs » et cela dans une succession de cas difficiles, prenant rang également dans le renouvellement spirituel en prônant l’oraison et la contemplation. En 1614, il exhortait ses contemporains à s’unir à Dieu pour « une parfaite conformité avec son bon plaisir » dans une Adresse chrétienne pour vivre selon Dieu dans le monde. Neuf ans plus tard, il manifestait son parti avec sa Démonstration évidente que l’Église prétendue réformée n’est pas l’église de Dieu, publiée à Toulouse ; régent à Béziers, il eut un rôle décisif dans la conversion du ministre calviniste Jean de Plantavit qui devint évêque de Lodève en 1651. Provincial tour à tour des 5 provinces de France, à Lyon, il conseilla Jeanne Chézard de Matel, fondatrice de l’ordre du Verbe incarné ; en Aquitaine, il prit la défense du P. Jean-Joseph Surin dépêché auprès des ursulines de Loudun et déclaré « infirmus » et il ne put empêcher le départ de la Compagnie du P. Jean Labadie en 1639. Assistant du général de la compagnie à Rome en 1646, il mourut dans cette fonction le 1er ou le 2 août 1647.
Notice de M. Olphe-Galliard, Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique : doctrine et histoire, t. 1, Beauchesne, 1932, col. 1620-1623 ; - Carlos Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, 1, Schepens-Picard, 1890, col. 1488-1501.