Lucy, troisième du nom, est une centrale thermique mise en service en 1971. Comme les précédentes, elle doit son nom au lieu-dit sur lequel la Compagnie des mines de Blanzy fit installée durant la Première Guerre mondiale une nouvelle centrale thermique (il en existait déjà une au lieu-dit Les Alouettes). Lucy II apparaît en 1924 et ses bons offices conviennent jusqu’au boum industriel et l’électrification de masse durant les années 1960. Est alors envisagée par les Charbonnages de France, devenus gestionnaires du site industriel, la construction d’une nouvelle centrale. L’ensemble Lucy III, d’une puissance de 2 500 MW, est mis en service en 1971. L’eau destinée aux chaudières à vapeur était prélevée dans la Bourbince voisine mais les eaux refroidies, récoltées en bas de cône, étaient restituées dans le canal du Centre. Lucy III se signale par son principal bâtiment de forme cubique à parement bleu métallique et son cône de refroidissement, surnommé « pot de yaourt » ou « coquetier » par les autochtones. Ce dernier, en béton banché, haut de 112m, cracha des panaches de vapeur jusqu’en 2014 lorsque la société allemande E.On (qui avait repris le site après son abandon par la SNET) décida d’arrêter l’exploitation du site, qui fonctionnait depuis quelques années grâce à du charbon importé de Russie ou d’Afrique du Sud. L’avenir de ces anciens édifices industriels est incertain, leur destruction est envisagée d’ici 2023. – PhM
Philippe Ménager, Patrimoine industriel de Bourgogne, Clermont-Ferrand, Christine Bonneton, 2019, 176 p., ill. (« Patrimoine extraordinaire ») ; – Frédéric Pillet, Le Patrimoine industriel minier du bassin de Blanzy, Montceau, Le Creusot, Dijon, Faton, 2000, 48 p., ill. (« Itinéraires du patrimoine »)