Poursuivant les initiatives heureuses de l’Etat en matière de protection des monuments à caractère historique, dont celles de Prosper Mérimée depuis 1834, la Loi du 31 décembre 1913 étend les domaines de protection, définit des critères précis de classement et détermine quels sont les intervenants obligatoires pour l’accomplissement des travaux de restauration, … Rappelons que bien avant 1913, de nombreux monuments sont protégés par la loi. Ils sont déjà 934 en 1840, comprenant alors des monuments préhistoriques, des bâtiments antiques et médiévaux, dont principalement des édifices religieux.
A Dijon, l’année 1913 a été importante à ce titre puisque deux monuments insignes ont été classés : l’hôtel Chambellan, le 13 juin, et l’église Saint-Philibert, le 20 août. Au cours des années 1920-1930, le classement s’est ouvert au patrimoine privé, ce qui a pu être pris par certains « comme une procédure de privation de propriété » (l’exemple proche de la Saline royale d’ Arc-et- Senans en 1926 est éclairant à ce titre). Puis vint le temps des architectures d’époque Renaissance ou de l’âge classique ; de l’architecture éclectique ou des sites militaires. La notion « d’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques » n’est intervenue qu’en 1925.
Depuis décembre 1913, bien des monuments ont été protégés et restaurés pour le plus grand bien de notre patrimoine régional. Parmi les quatre départements de Bourgogne, la Côte-d’Or est celui qui en compte le plus grand nombre (8 à 10 pour 100 km2), puis vient la Saône-et-Loire (6 à 8 ) et enfin l’Yonne et la Nièvre, suivant des pourcentages assez identiques.- CV
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