D’origine savoyarde, Georges Serraz est né en 1883 à Is-sur-Tille. Ses dons artistiques, découverts dès 1890 lui permettent d’entrer en 1896 à l’École des beaux-arts de Besançon. Après avoir abordé la sculpture, il peint une série de portraits de 1898 à 1914, à l’huile, dont celui de Arnaud Mestanier (1855-1915), maire d’Is-sur-Tille (1904-1912) pour l’hôtel de ville. Il réalise en 1932-1933 un diorama de la vie de Saint Régis, à Lalouvesc (Ardèche). Il pratique également le pastel : portraits et paysages. En 1909, il ouvre un atelier à Dijon, puis en 1920 à Paris où il noue des relations avec Bourdelle et s’installe à Villotte-sur-Ource en 1930. Dès sa démobilisation après la Grande Guerre, il se consacrera à la sculpture pour des monuments aux morts, puis pour des monuments religieux. Citons : les statues monumentales en béton du Christ-Roi aux Ouches (Haute-Savoie), 1934, de la Vierge du Mas Rillier à Miribel (Ain), 1941, un Christ pour l’église du Sacré-Coeur de Dijon. Il décore l’église de Grancey-le-Château : baptistère et autels. Pour son village d’adoption, Georges Serraz créé le chemin de croix de l’église, les statues du Christ-Roi, copie en réduction de celle des Ouches, de la Vierge de Rédemption et une piéta pour le tombeau familial. Non loin de là, il érige le monument à la mémoire des maquisards de la Forêt de Châtillon. Il conçoit également du mobilier religieux pour des églises et des monastères, dont celui des Clarisses de Fourmies (Nord). Il disparaît le 20 juin 1964 à Villotte-sur-Ource (Côte-d’Or). – BS