Adrien, né le 16 mai 1814 à Anvers, fils du lieutenant-colonel Auguste Fauconnet, est issu d’une grande lignée de militaires : son grand-père était général de la Révolution et de l’Empire. Il fréquente l’ancien Prytanée devenu collège royal militaire de La Flèche puis l’École de cavalerie de Saumur. Engagé dans la cavalerie, son comportement est digne d’éloges. On cite le sauvetage héroïque d’enfants dans un incendie. Promu officier en 1839, il sert dans différentes unités et rejoint la gendarmerie. Lorsque la guerre de 1870 éclate, le colonel Fauconnet est chef d’état-major de la 9e division. En octobre, il commande la subdivision de la Côte-d’Or. Dijon est considérée indéfendable et il se replie vers Beaune avant que la ferveur patriotique des Dijonnais ne le rappelle pour défendre la ville. Face aux vingt mille soldats allemands, il ne dispose que de troupes peu nombreuses et composées pour l’essentiel de réservistes.
Il est promu général de brigade le 27 octobre mais il ne l’apprendra que le jour de sa mort. Le 30 octobre, les soldats du général prussien Von Werder attaquent. Fauconnet se multiplie sur la ligne de feu pour galvaniser ses hommes, sans prendre garde au danger. Rue Sambin, touché par la mitraille ennemie, il tombe. Ses compagnons l’évacuent dans une caserne mais il est perdu. Il aurait rédigé un ultime message à sa famille : « Ma chère femme, ma chère enfant, je vais bientôt mourir ; j’ai fait mon devoir ». Il meurt à 22 h. Dijon sera occupée jusqu’au 17 décembre. Le 21 mai 1899, la Ville reçoit la croix de la Légion d’honneur remise par le président de la République Émile Loubet pour les combats du 30 octobre, perdus d’avance, et pour sa résistance héroïque qui a sauvé l’honneur.
Une large rue porte le nom du général Fauconnet et la 113e promotion (2006-2008) de l’École des officiers de la gendarmerie nationale de Melun l’a choisi comme parrain.A