Né à Nancy le 20 octobre 1829, Henry Bazin effectue ses études au lycée de cette ville puis à l’École polytechnique. Il devient ingénieur des ponts-et-chaussées : Saint-Flour, Aurillac, Tonnerre, enfin Dijon (1854) ou il demeurera toute sa vie ainsi qu’à Paris.
Collaborateur et élève d’Henry Darcy dont il poursuit et accroît les recherches en hydraulique, il est un ingénieur attaché notamment au canal de Bourgogne (Conseil général des ponts-et-chaussées) et un savant (Académie des sciences, 1913). On lui doit la formule dite de Bazin pour le calcul de la vitesse d’écoulement et du débit des canaux découverts (1897). Si elle n’est plus d’un usage universel, elle est encore employée notamment pour les stations d’épuration ou des aqueducs. Henry Bazin approfondit par ailleurs (1859-1865) la question de l’onde isolée se propageant notamment dans les canaux, dite soliton, étudiée par John Scott Russell, et dont le tsunami est l’une des expressions parmi de multiples applications des technologies modernes (télé-communications, fibres optiques, etc.).
Veuf de Louise Serrigny (deux enfants, Marguerite et Paul), il épouse en secondes noces Marie Gacon (deux enfants, Charles et Marie). Il reçoit la propriété de Gevrey-Chambertin de son beau-père Serrigny, préférant habiter ses maisons de Chenôve et de Dijon. Il appartient bien sûr à l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. Il décède en cette ville le 14 février 1917. Résultant d’une souscription internationale, un monument lui est dédié à Dijon en 1922.
Gabriel Bazin, Henry Bazin (1829-1917), l’homme, l’ingénieur, le savant, préf. M. Pauty, Dijon, Cléa, 2005, 317 p., pl. ; - Fonds Henry Bazin, Archives départementales de la Côte-d’Or, 135 J.