C’est dans une famille aristocratique bouleversée par la Révolution qu’Henriette d’Angeville voit le jour le 10 mars 1794 à Semur-en-Auxois. Vivant à Genève, elle décide de gravir le Mont-Blanc : elle s’entraîne, organise une équipe et se fait confectionner une toilette spéciale composée d’un pantalon bouffant, d’un manteau cintré et d’un canotier-cagoule. Le 3 septembre 1838, elle est la première femme à réaliser l’ascension du Mont-Blanc sans se faire aider physiquement. Marie Paradis, la première femme arrivée au sommet, avait de son propre aveu été « traînée, tirée, portée » par les guides. Henriette, femme libre et intrépide, devenue « la fiancée du Mont-Blanc », continue sa carrière d’alpiniste jusqu’à 69 ans. Elle meurt le 13 janvier 1871 à Lausanne. – CD

Colette Cosnier, Henriette d’Angeville, la Dame du Mont-Blanc, Chamonix, Guérin, 2006, 303 p., ill. (« La petite collection »).