LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

-1911 ● Décès d’Edouard Bornet, botaniste

Né le 2 septembre 1828 à Guérigny (Nièvre) où son père était caissier aux Forges de La Chaussade, Jean-Baptiste Edouard Bornet fut très tôt attiré par la botanique. Bachelier ès-lettres, il partit à Paris suivre les cours de la Faculté de médecine et du Muséum et devint externe des hôpitaux. Assistant de Gustave Thuret, il travailla durant 23 ans avec lui tout en continuant ses études médicales ; il fut reçu docteur en août 1855. Au décès de Thuret en 1875, il assura la transition tandis que la « Villa Thuret » devenait un établissement d’enseignement supérieur, et un autre Bourguignon, Charles Naudin (Autun, 1815 – Antibes, 1899) prit la direction du jardin botanique. Bornet revint alors à Paris et publia ses célèbres Etudes phycologiques (1878) et ses Notes algologiques (1874-1880), révélant ses deux principales découvertes : la fécondation chez les floridés et la détermination de la nature exacte des lichens (ceux-ci résultant de l’association symbiotique d’une algue et d’un champignon). Membre de l’Académie des sciences dans la section de Botanique, il mourut le 18 décembre 1911. Il avait une maison de campagne à Cosne-sur-Loire.

François Gagnepain, "Un Nivernais célèbre : Edouard Bornet", Mémoires de la Société académique du Nivernais, t. 25, 1923, p. 109-117.