Victor Augustin Gueneau est né à Luzy le 25 novembre 1835 où son père y est médecin. Son grand-père, tanneur, fut député de la Nièvre. Victor fait ses études secondaires à Bourbon-Lancy puis au collège de Nevers. Il aime les chiffres et, contre le désir de ses parents, devient percepteur à Vandenesse en 1862 puis à Saint-Benin-d’Azy et à Clamecy. Receveur-particulier des finances à Loudun en 1893, il termine sa carrière à Issoudun en 1896.

De retour à Nevers il devient secrétaire général puis président de la Société académique du Nivernais (1908-1919). Très dévoué à cette société, il lui donne l’immeuble 11 bis rue Jean-Baptiste Gresset qui renferme sa bibliothèque et où se tiennent les réunions. Partout où il a séjourné, Victor a fouillé les études des notaires, les registres d’état-civil, les registres paroissiaux et a consigné toutes ses notes dans un recueil qu’il nomme « Actes des notaires, actes des châteaux, actes de l’état-civil ». Pendant trente ans, il travaillera à un « nobiliaire nivernais ». Il meurt à Nevers le 21 février 1919.

Victor Gueneau a publié la plupart de ses travaux dans les bulletins de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts et de la Société académique du Nivernais. On peut citer ses études sur Saint-Honoré-les-Bains, Vandenesse, Montaron, Billy-Chevannes, Saint-Benin-d’Azy, le prieuré de la Fermeté, Nevers, Moulins-Engilbert, La Chartreuse de Basseville… En 1899, il a fait paraître son Dictionnaire biographique des personnes nées en Nivernais ou revendiquées par le Nivernais, qui, par leurs travaux, leurs services, leurs mérites, leurs vertus ou leurs crimes, ont mérité de n’être pas oubliées (Société académique du Nivernais, Vol 15, Nevers. Mazeron frères, 178 pages).

Daniel Bosle, « la famille Gueneau -Victor Augustin Gueneau », Des morvandiaux de l’ombre à la lumière, pp 135-136.