Né le 20 août 1782 à Dijon où son père était avoué près la Cour d’Appel de Dijon, Nicolas-Philibert Adelon effectua ses études de médecine à Paris sous la direction de l’un de ses compatriotes, François Chaussier (1746-1828), dont il devint le collaborateur et l’ami. Reçu docteur en 1809 après avoir présenté sa thèse, Dissertation sur les fonctions de la peau, exerçant à Paris, il se consacra à l’étude et à l’enseignement de la physiologie. En 1816, il épousa la fille de Raphaël Sabatier, chirurgien en chef des Invalides. Agrégé en 1823, il succéda en 1826 à Albert-Paul Royer-Collard, en tant que professeur de médecine légale à la Faculté de médecine de Paris, jusqu’en 1861. Il collabora au Dictionnaire de médecine (Béchet, 1821 ; article sur le bâillement) et à diverses œuvres collectives, publia deux ouvrages : Analyse d’un cours du Dr Gall, ou Physiologie et anatomie du cerveau, d’après son système (1808) et Physiologie de l’homme (4 vol., 1823). Il fut l’un des fondateurs des Annales d’hygiène publique et de médecine légale. Membre du Conseil de salubrité, élu à l’Académie nationale de médecine en 1821, il en assura la présidence en 1831. Le 1er décembre 1824, il fut nommé Membre non résidant de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. Commandeur de la Légion d’honneur, il mourut à Paris le 19 juillet 1862 et repose au Père-Lachaise. Il était l’oncle par alliance du physicien Jules-Antoine Lissajous, inhumé à Plombières-lès-Dijon.