Marcel Roclore est né le 25 août 1897 à Saulieu dans une famille de pharmaciens et de médecins. Il commença des études de médecine mais il est mobilisé en janvier 1916 dans l’artillerie où il servit comme médecin auxiliaire. Ses états de service lui valurent la croix de guerre avec citation à l’ordre du régiment.

Il devint docteur en médecine après la guerre, se maria trois fois, et eut quatre enfants de son premier mariage en 1922. Il exerça son métier durant quelque 15 années avant que la politique ne le « happe » en 1935, quand il fut élu au conseil municipal de Saulieu. Lors de la seconde guerre mondiale, médecin chef, il est fait prisonnier en 1940, puis libéré en août de la même année. Il refusera sa nomination de maire par Vichy et entrera dans la Résistance. Membre fondateur d’un maquis du Morvan, il siégea au Comité départemental de Libération.

Il fut également chargé de mission pour les affaires économiques du commissariat de la République à Dijon. Sa conduite lui valut la croix de guerre 39/45 et la médaille de la Résistance. Aux municipales de 1945, il est élu maire de Saulieu et le restera jusqu’en 1965 mais, sa liste n’ayant pas obtenu à la majorité absolue, il démissionnera !

En 1945 Marcel Roclore est aussi élu conseiller général du canton de Saulieu. Il sera président de l’assemblée départementale de 1951 à 1966. Il est député de la Côte-d’Or aux deux Assemblées constituantes de 1945 puis de 1946.

En janvier 1947, il est ministre d’État dans le cabinet Ramadier I. Tout en acceptant les évolutions institutionnelles, il se signale par son opposition aux mouvements de libération des territoires d’Indochine puis d’Algérie. Par ailleurs, il sera grand défenseur de l’Europe naissante et sera rapporteur d’un projet de loi ratifiant des traités instituant la Communauté européenne et l’Euratom. Il sera ministre de l’agriculture dans l’éphémère cabinet Ramadier II.

Marcel Roclore sera député de la Côte-d’Or de 1946 à 1951, puis de 1956 à 1962. Il appartenait à la famille politique des Indépendants, ce qui ne l’empêcha pas d’être un ami de François Mitterrand.

Il présida différentes associations dont Côte-d’Or Tourisme et l’Association régionale du Morvan. Il se retira dans sa propriété de Bornoux à Dun-les-Places où il s’éteindra brutalement le 27 octobre 1966 ; il avait 69 ans. M. Roclore, outre ses décorations de guerre, était chevalier de la Légion d’honneur et commandeur du Mérite agricole.