Né en Provence à Saint-Cannat (Bouches-du-Rhône) le 6 juin 1846, il fit des études de sciences naturelles à Aix puis à Montpellier en même temps que des études de pharmacie. D’un esprit curieux et excellent naturaliste, il embarqua en 1878 sur la Junon pour une longue expédition à travers le monde. Toutefois, marqué par l’exemple de son maître P. de Rouville, professeur de géologie à Montpellier, il se consacra à cette discipline. Il soutint une thèse remarquable (1880) sur la géologie des environs d’Aix. Il est nommé en 1882 à la Faculté des sciences de Dijon. En 1887, la chaire de géologie est recréée pour lui. Son origine provençale ne l’empêche pas de se fixer et de s’attacher à la vie scientifique dijonnaise : sociétés savantes, Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon dont il fut élu membre résidant et président à deux reprises, 1904-1908 et 1910-1914. Il fut également directeur du muséum. Très attaché à ses fonctions d’enseignement, il occupait les « nouveaux locaux » construits dans les « vieilles facultés » de la rue Monge. Il y rassembla de nombreuses et remarquables collections (minéraux, roches, fossiles) devenues un patrimoine exceptionnel. Géologue de terrain, il se consacra durant trente années à l’étude géologique de la Bourgogne : travaux essentiels de cartographie, de stratigraphie, d’expertises. Sa monographie Géologie de la Côte d’Or (1911) est restée un grand classique en géologie, couronnement d’une belle carrière qui fut très appréciée. Sa compétence, sa bienveillance naturelle attiraient toutes les sympathies. Affecté par le décès d’un fils tué au combat, Louis Collot décède le 30 août 1915.- PF
Pierre Feuillée et Raymond Ciry, « L’histoire naturelle à la faculté des sciences de Dijon, 1808-1958, histoire de la chaire de géologie », Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, tome 147, 2015.