Né à Luzy le 27 février 1829, Louis était le fils aîné du Dr Jean-Baptiste Gueneau et de Pauline Robert. Elevé suivant les principes libéraux et laïques de son père, médecin dévoué en toutes circonstances, notamment au cours des épidémies (choléra, diphtérie, variole, dysenterie), il fait ses études secondaires à Bourbon-Lancy puis à Moulins, et sa médecine à Paris. Externe à Lourcines, il soigne avec dévouement les malades atteints du choléra. En 1849, il entre à l’Hôpital d’Instruction militaire de Strasbourg comme chirurgien-élève, mais par suite de sa suppression en 1860, il retourne à Paris où il soutient sa thèse le 18 décembre 1852 sur la scarlatine. Deux ans plus tard, nommé aide-major au 10ème régiment de Chasseurs à cheval, il prend part à la campagne d’Italie. Il apprend l’italien et l’allemand et traduit « Un cas d’urine sanguinolente » du Dr Moïse Finzi, étude qui sera insérée dans le Bulletin de la Société de médecine de Poitiers en 1860. Arrivé à Poitiers, il étudie les maladies des yeux et publie son Œdème albuminurique simulant une anomalie de la pupille (Paris, Cosse et Dumaine, 1862, pl.) Alors qu’il commence diverses études relatives à la rage, il est désigné pour partir au Mexique. Il participe aux attaques de Puebla (avril 1863) et pour sa conduite, reçoit la croix de la Légion d’honneur le 23 avril. Il est ensuite nommé à Mexico puis à Monte-del-Real et commande une ambulance. Arrivé à Pachuca où se trouvent 80 malades atteints du typhus, il succombe à cette maladie le 5 novembre 1863 et il est enterré au Mexique. Ses deux frères furent l’un, Lucien-Philippe (1832-1908), militaire, sous-préfet et écrivain, l’autre, Victor-Augustin (1835-1919), percepteur et érudit local.- MP
Daniel Bosle, « La famille Gueneau (1799-1919) », Des Morvandiaux de l’ombre à la lumière, Moulins-Engilbert, 2010, p. 131-136.