Né le 27 ventôse an 5 (17 mars 1797) à Saint-Jean-de-Losne, Claude-Charles-Étienne Hernoux, entré dans la Marine comme mousse en 1811, devint enseigne de vaisseau en 1820, puis lieutenant de vaisseau en 1826. Ancien officier d’ordonnance de Louis-Philippe, il fut le précepteur militaire du prince de Joinville et son aide-de-camp. Élu en 1834 député de Seine-et-Oise (Mantes), il fut constamment réélu jusqu’en 1848. Orléaniste convaincu, il soutint inva-riablement la politique ministérielle, vota avec la majorité et, en 1846, combattit comme rapporteur le projet de loi destiné à réformer la Marine que l’opposition réussit à faire passer. Ses occupations législatives ne l’avaient pas empêché d’être nommé capitaine de vaisseau en 1840, de faire campagne et d’assister aux affaires de Tanger et de Mogador, d’être promu contre-amiral en 1844 et commandeur de la Légion d’honneur en 1847. En 1849, la concentration des partis modérés le désigna comme représentant de Seine-et-Oise à l’Assemblée législative. Il vota avec la majorité monarchique et se rallia au prince Louis-Napoléon qui le laissa cependant trois ans en inactivité. En 1854, il fut nommé commandant de la station navale des Antilles. Il mourut à Paris le 28 mai 1861.

Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 243 ; Dictionnaire des parlementaires français... 1789... 1889, t. 3, Paris, Bourloton, 1890, p. 316-317.