Né à Montagny (Loire) en 1894, il soutint à Lyon sa thèse de chirurgie en 1923 couronnée par le prix Amédée Bonnet. Il est professeur à l’École de médecine et pharmacie à Dijon de 1927 à 1965. Reconnu pour ses qualités humaines, sa conscience professionnelle, il est apprécié pour ses méthodes d’enseignant. Il est choisi comme directeur de l’École, fonction qu’il occupe de 1956 à 1965. À ce titre il est mêlé de près aux problèmes posés par le développement de la médecine à Dijon et la nécessité de construire des bâtiments d’enseignement convenables. Surtout, il est un acteur essentiel après des années de crise où se sont affrontés la municipalité de Dijon, le ministère de l’Éducation, les services de santé. Le recteur Bouchard, décidé à réussir son «  grand œuvre » de réalisation du campus, le soutient dans la construction de premiers pavillons au Bocage, et lui demande d’établir un inventaire des besoins (1961-1963) et un projet pour la transformation de l’École, devenue anachronique, en Faculté de médecine et de pharmacie. Il décrit J. de Girardier comme un homme conciliant et de tempérament paisible face à des opposants décidés.

La situation va évoluer favorablement ; les projets de construction sont approuvés en 1964, les crédits sont ouverts et les travaux commencent en 1965. J. de Girardier décède le 20 décembre 1966. L’obtention du titre de Faculté de médecine et pharmacie n’interviendra qu’en 1967.

Marcel Bouchard, Pour la Bourgogne, son Université : souvenirs et réflexions, 2e éd. Éd. univ. de Dijon, 2008, 186 p.