Né le 4 juillet 1803 à Beaune, fils de Jean-Baptiste Bard, médecin-adjoint à l’Hôtel-Dieu et d’Agnès Gillotte, étudiant à Dijon puis à l’hôpital militaire de Strasbourg, Joseph Bard ne pratiqua guère la médecine, tôt adonné à l’écriture et à l’archéologie. À Paris, il fréquenta le Cénacle de Charles Nodier. Pensionné par Charles X, la Révolution de Juillet le ramènera en Bourgogne. Il vivra principalement à Chorey-lès-Beaune, mais aussi au manoir des Dombes à Tirechat, hameau de Demigny. Son amitié avec Prosper Mérimée le fit nommer, en 1835, inspecteur honoraire des Monuments historiques du Rhône et de l’Isère. Son Manuel général d’archéologie sacrée burgundo-lyonnaise (1844) établit sa réputation ; aussi, les missions se succédèrent-elles en Italie, en Angleterre, en Tunisie et au Maroc ainsi que les participations à de nombreux congrès et les innombrables publications sur tout. Il collectionna les décorations, la Légion d’honneur exceptée, peut-être à cause de son caractère « original ». Redoutant les bouleversements de la modernité (il s’opposa au chemin de fer) et maniant la critique féroce, son oeuvre, tout à sa chère Bourgogne, est bien romantique. Il mourut à Chorey, le 22 octobre 1861.
Groupe patrimoine écrit de Bourgogne, Joseph Bard (1803-1861), un romantique bourguignon qui aimait les églises et détestait les chemins de fer, Chalon-sur-Saône, Université pour Tous de Bourgogne, 2009, XVIII-290 p., ill.