Jean-François Reymond est né à Marseille en 1800. Élève d’Auguste Aubert, il débute sa carrière artistique en 1818 en exposant deux dessins académiques d’après le modèle et plusieurs copies. En 1827, il succède au peintre André Dutertre (1753-1842) comme professeur de dessin à l’école gratuite pour les arts, ouverte depuis deux ans à Nevers. Il y restera jusqu’en 1853. Il collabore à l’Album du Nivernois, deux volumes 1838 et 1840, qui s’inscrivent dans l’ensemble des œuvres que fit éclore le grand mouvement historique et archéologique de cette époque. L’ouvrage est illustré de 119 planches hors-texte lithographiées par Edmond Bussière (1806-1841) d’après Jean-Claude Barat (1786-1855) et divers dessinateurs, représentant des portraits de célébrités, des vues des villes, villages, paysages, sites, monuments, ruines et éléments archéologiques. Jean-François Reymond participe activement à ce projet éditorial, en exécutant la vignette intitulée Eaux thermales à Saint-Honoré, les illustrations pour le Feu du Charbonnier du poète Hippolyte Guérin. Mais on lui doit surtout bon nombre de portraits : Marguerite de Bourbon, Arnaud Sorbin, Adam Billaut, Marie de Gonzague, Vauban, Théodore de Bèze, Roger de Piles, Guy Coquille, Saint-Just ou encore Pierre-Gaspard Chaumette. En 1845, il donne une de ses toiles au musée de Nevers. En 1863, à l’occasion d’une exposition artistique organisée par la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, dans les salles de l’Hôtel de Ville de Nevers, il expose un portrait peint de Jean Desveaux, maire de Nevers. Décédé le 27 mai 1865, il est inhumé en 1865 au cimetière Jean-Gautherin à Nevers. – JFL (Jean-François Lefébure)