Jean Bernard Michault naît à Dijon le 18 janvier 1707. Il devient avocat au Parlement de Bourgogne et sera le premier secrétaire de l’Académie de Dijon. Il occupera également le poste de censeur royal à Paris.
Il est botaniste, musicien et littérateur. Il rédige de nombreuses notices (sur Gaguin-Royer, Porta, Cesalpin, Duplex, Duvair, Pradon…) En 1734, il présente ses réflexions critiques sur l’élégie où il réfute l’abbé Leblanc, qui ne voit dans l’élégie que l’expression d’une âme exaltée par de violentes passions. En mai 1736, il fournit sous le pseudonyme de Gilquin, peintre, une explication des dessins des tombeaux des ducs de Bourgogne qui sont à la Chartreuse.
En 1738, il publie également sous ce pseudonyme une lettre sur la situation de la Bourgogne au regard de la botanique, où curieusement il soutient que la Bourgogne est aussi haute que les Alpes, le prouvant par le fait que les plantes alpines croissent dans cette province. Il a laissé en manuscrit un catalogue des plantes des environs de Dijon, avec des dissertations sur l’histoire naturelle de la Bourgogne et sur la botanique en général. En 1741, il publie une dissertation historique sur le vent de Galerne, sous le pseudonyme de Mureau de Cherval. Cette brochure, où, à l’occasion d’un vent funeste aux vins de la Bourgogne, il entasse de fastidieuses recherches, lui attire des critiques très vives, alors qu’il se propose en fait de décrire l’abus de l’érudition.
En 1761, il rédige les Mémoires pour servir à l’histoire de la vie et des ouvrages de Monsieur l’abbé Lenglet du Fresnoy, publiés à Londres. En 1765, il se voit contraint, face à l’hostilité dont il est victime de la part du président de l’Académie Gilles Richard de Ruffey (1706-1794), de signer sa démission. Il écrit ensuite : « Je viens enfin de donner ma démission du secrétariat de notre académie. Cet événement m’a attiré de la part de M. de Ruffey d’indécentes déclamations et des fureurs. La chose est allée encore plus loin ; à ces fureurs a succédé un affreux libelle, où plusieurs personnes respectables sont insultées avec moi… J’ai méprisé tous ces pitoyables ouvrages, trop heureux de m’être retiré en quelque sorte d’une compagnie dont la plupart se dévouent au pédantisme et aux plus grossières satires ». Il s’éteint à 63 ans, le 16 novembre 1770. Son éloge a été prononcé par Guyton de Morveau.