Né à Dijon en 1683, Jean Bannelier devient avocat et mène parallèlement une carrière de professeur de droit ; il sera le premier professeur de droit français à la jeune université de Bourgogne ouverte à Dijon en 1722. Après une Introduction à l’étude du Digeste, parue à Dijon, chez A. de Fay, en 1730, il publie les travaux de son ami Gabriel Davot, avocat lui aussi, avec ses notes et commentaires, ajoutant d’autres traités d’auteurs bourguignons : il édite ainsi les Traités sur diverses matières de droit françois à l’usage du duché de Bourgogne & des autres pays qui ressortissent au Parlement de Dijon par feu Gabriel Davot, écuyer, secrétaire du Roi, ancien substitut de M. le Procureur général, ancien bâtonnier des avocats du Parlement et professeur en droit françois à l’université de Dijon, avec des notes de Me Jean Bannelier, ancien bâtonnier des avocats du Parlement et doyen de la même université, Dijon, Vve Sirot et J. Causse, 1751-1757, soit 7 volumes, complété par un 8e qui est l’œuvre du seul Bannelier intitulé Coutume du duché de Bourgogne et cayers servant à l’interpréter… Causse, 1765 et un 9e : Table générale des traités, ibid., 1767. Il développe une vision équilibrée du rôle du droit romain pour interpréter les usages de Bourgogne. L’ouvrage eut un immense succès mais il fallut attendre 1788-1789 pour que paraisse une seconde édition, chez Causse, par François Petitot. Jean Bannelier est l’un des plus éminents juristes de l’ancienne Bourgogne.
Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin, Jacques Krynen, Dictionnaire historique des juristes français XIIe-XXe s., 2e éd. PUF, 2015, p. 43-44 (notice Michel Petitjean).