Jean-Balthazar Tricklir serait suivant ses biographes né à Dijon en 1745 ou en 1750, et aurait été élève au petit séminaire. Nos recherches ne nous ont pas permis de le retrouver aux dates indiquées, nous avons relevé au 7 novembre 1741, le mariage de Lazare Tircuir, dit Saint Rémi, domestique à Dijon, paroisse Saint-Philibert, fils de Lazare, jardinier, avec Marguerite Favier, paroisse Notre-Dame ; au 30 décembre 1743, le baptême à Notre-Dame Nicolas Michel Tircuir, fils de Lazare Tircuir, domestique de Monsieur Saint-Contest, intendant de Bourgogne et de Marguerite Favier ; et au 25 janvier 1475, celui, à Notre-Dame encore, de Benoite Tirquir, fille de Lazare Tirquir, musicien, et de Marguerite Favier. Nous supposons que Jean-Bathazar Tricklir était le fils de ce Lazare. Nos recherches dans les archives diocésaines ont été vaines. Sa carrière de violoncelliste, après une formation à Mannheim, s’est déroulée principalement en Allemagne. Il fit cependant trois voyages en Italie en 1770, joua au Concert spirituel de Paris en mai 1776 et donna ensuite une série de concerts en Europe (en Angleterre, il est connu sous le nom de Trickler…) .  En 1782, il devint Kammervirtuose à la cour électorale de Mayence. Ses positions de la main gauche étaient remarquablement novatrices, de même que certaines pour l’archet. Par ailleurs compositeur, il a écrit pour son instrument des concertos, six sonates pour violoncelle et basse continue, un traité inédit, Le microcosme musical, où il indique un dispositif permettant de combattre l’influence des conditions atmosphériques sur l’accord des instruments à cordes. Il mourut à Dresde en 1813.