Né le 6 mai 1816 à Dijon, fils d’un ébéniste, il fut d’abord élève à l’Ecole des Beaux-arts de la ville, où il remporta à l’âge de 18 ans le second prix de sculpture d’après modèle vivant. Admis aux Beaux-arts de Paris, il obtint en 1841 le Prix de Rome et séjourna dans la Ville éternelle jusqu’en 1847 tout en participant, entre autres grands travaux, à la décoration du théâtre des Italiens et du Musée du Louvre à Paris où il vécut jusqu’à sa mort le 7 novembre 1861, six semaines après Pierre-Paul Darbois qui avait été son professeur à Dijon. Son œuvre la plus célèbre est probablement le Zouave du Pont de l’Alma (1857), toise familière des Parisiens lors des crues de la Seine, dont le Grenadier (1858, dit aussi Soldat de ligne) a été séparé à la suite de la reconstruction de l’ouvrage et installé à Dijon sur la route de Plombières (avenue du Premier-Consul), face au lac Kir, le 22 juillet 1970, l’Artilleur étant remonté à Fère-en-Tardenois et le Chasseur à pied en bordure de l’autoroute A4 dans la redoute de Gravelle…
Pierre Quarré, "Le grenadier du pont de l'Alma à Dijon", dans Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, t. 121, 1970-1972, p. 319-330, ill.