Claude Philibert-Barthelot comte de Rambuteau, issu d’une vieille famille installée en Bourgogne au XVIe siècle est né à Mâcon le 9 novembre 1781. Chambellan de Napoléon, comte d’Empire, il passe par le Conseil d’État avant d’être nommé préfet du Simplon puis de la Loire en 1814. Il est destitué lors de la seconde Restauration et se retire sur ses terres. Il est élu député de Mâcon en 1827, réélu en 1830. Il siège avec l’opposition libérale. Il concourt à l’instauration de la monarchie de Juillet ; Louis-Philippe le nomme préfet de la Seine et l’appelle à la Chambre des pairs. L’œuvre de Rambuteau à Paris, de 1833 à 1848, est considérable. En matière d’urbanisme, il perce de nouvelles voies, lance des ponts sur la Seine, fait ériger l’obélisque, achever la Madeleine et l’Arc de Triomphe, reconstruire l’Hôtel de Ville ; il multiplie l’éclairage public au gaz, développe les espaces verts et la plantation de nombreux arbres. En matière de santé publique, il crée des fontaines publiques, modernise les égouts, agrandit les hôpitaux. Pour réaliser ses projets avec l’ampleur qu’il avait conçue, il lui aurait fallu les moyens juridiques qui lui ont manqué, notamment pour les expropriations. Il a néanmoins rempli la mission qu’il s’était fixée « de donner aux Parisiens de l’eau, de l’air et de l’ombre », comme il le dit dans ses Mémoires. Rambuteau, officier de la Légion d’honneur, est l’un des fondateurs de l’Académie de Mâcon. Il meurt à Charnay-lès-Mâcon le 23 avril 1869.
Mémoires du comte de Rambuteau pubiés par son petit-fils, introd. et notes Georges Lequin, Calman-Lévy, 1905, XXII-403 p.