Louis Victoire Athanase Dupré est né à Cerisiers (Yonne) le 28 décembre 1808. Son père, Jean Louis Dupré (1775-1850), imprimeur, avait épousé Marie Marguerite Salmon en 1796. Ils eurent au moins huit enfants. Le jeune Athanase va au collège d’Auxerre, entre à l’École normale supérieure en 1826 et ressort premier trois ans plus tard. Il enseigne au Collège royal de l’Arc à Dôle puis il est nommé professeur de sciences au Collège royal de Rennes pour y enseigner les mathématiques et la physique. En 1847, il est désigné pour occuper la chaire de mathématiques à la Faculté des sciences de Rennes ; il en sera le doyen en 1866. Intéressé par la théorie des nombres, il publie en 1846 « Sur le nombre des divisions à effectuer pour obtenir le plus grand commun diviseur entre deux nombres entiers » dans le Journal de Liouville. En 1858, pour son étude d’un théorème sur la théorie des nombres d’après Legendre, l’Académie des sciences lui accorde son Grand Prix. Délaissant quelque peu les mathématiques, il s’intéresse à la théorie de la chaleur et remporte en 1866, le Prix Bordin mais on ne lui accorde que la moitié du prix. Il est décoré de la Légion d’honneur en 1863. On lui doit aussi la formule de Dupré qui permet de calculer la pression de vapeur saturante en fonction de la température. Ses recherches ont fait l‘objet d’une quarantaine de communications à l’Académie des sciences, d’une dizaine d’articles dans les Annales de chimie et de physique et d’un ouvrage sur la Théorie mécanique de la chaleur en 1869. Il sera l’un des participants à la reconnaissance des travaux de Sadi Carnot sur le second principe de la thermodynamique et il s’intéressera beaucoup aux mesures de la tension superficielle. Il meurt à Rennes le 10 août 1869.