Installée route de Talant en 1874, la Station d’agronomie sera transplantée rue Sully et intégrée à l’INRA-Dijon en 1962 (L’Institut national de la recherche agronomique fut créé à Versailles en 1946). Alors se développeront les recherches visant à relier la fertilité des sols à leurs caractéristiques physiques et physico-chimiques. Des cartes pédologiques régionales furent éditées. Après le transfert de plusieurs équipes en provenance du Centre INRA de Versailles, les travaux s’orientèrent également vers la recherche sur la faune du sol, vers de terre, nématodes et protozoaires du sol, et l’on s’intéressa aux mécanismes de résistance naturelle des plantes aux attaques de fusarium conduisant aux méthodes de lutte biologique. En 1971, l’on décida de la création du Laboratoire de microbiologie des sols placé sous la direction de Gérard Catroux, ingénieur-chercheur à l’INRA. Le laboratoire orienta ses travaux sur l’optimisation de la fixation symbiotique de l’azote par une sélection méthodique des bactéries fixatrices, sur la biodégradation des pesticides et les mécanismes d’adaptation de la microflore des sols, sur l’élimination des nitrates du sol par la dénitrification et la production par le sol de gaz à effet de serre.

À partir de 1995, les laboratoires de microbiologie des sols et de flore pathogène se sont associés à la Station de phytoparasitologie de Bretenière pour créer le Centre de microbiologie du sol et de l’environnement (CMSE) auquel sont associés Agro Sup et l’Université de Dijon, formant alors une Unité mixte de recherche d’agro-écologie*. Ces équipes de recherches constituent actuellement un des pôles européens d’écologie moléculaire. – AM

* Agro-écologie : « comment développer une agriculture durable permettant une production, qualitative et quantitative, correspondant aux besoins alimentaires tout en respectant l’environnement ? »