Appartenant à une famille très présente à Dijon aux XIX^e et XX^e siècles, Antoine Joliet naît en 1807. Notaire, il épouse Marie Blondeau en 1836. Il est nommé maire de Dijon de 1865 à 1870. Sensible aux difficultés d’installation des juifs alsaciens à Dijon (ils sont logés notamment à l’hôtel de ville), il obtient de son conseil municipal la cession gratuite du terrain où sera construite la synagogue (7 juin 1869). L’Histoire de Dijon publiée sous la direction de Pierre Gras (Privat, Toulouse, 1981) le présente comme « vassal » de Joseph Magnin, dont l’ascension politique républicaine est alors majeure. Si la figure de ce maire n’a guère retenu l’attention des historiens, ses deux fils sont d’importants amateurs d’art, aussi actifs que généreux. Le Musée des beaux-arts de Dijon doit beaucoup à leurs importantes collections qui seront généreusement offertes.