Né à Paris, le 8 août, fils du chimiste Michel-Eugène, il commença une carrière dans la magistrature que la Révolution de 1848 brisa. Il vint s’installer à Dijon où il avait épousé, le 22 juillet 1846, Marie-Charlotte-Joséphine Languet de Sivry, avec pour témoin Charles Balthazard Julien Févret de Saint-Mesmin, conservateur du musée. Bibliophile, il réunit une importante bibliothèque (vendue en 1891-1892, près de 2 600 numéros, dont la moitié en catégorie « Histoire ») et un médaillier.  En 1852, il envoie à l’Académie son premier ouvrage, biographie d’Hubert Languet, diplomate et fervent disciple de Philippe Mélanchthon ; rapport de Fr. Guignard et Ch. Rossignol ouï, la Compagnie lui répond avoir  « jugé par le mérite de l’ouvrage […] de tout ce qu’elle peut attendre de vous » et elle le reçoit en juin 1853.  Il en sera le vice-président en novembre 1872 puis le président 3 ans plus tard, aussi le vice-président de la Commission des antiquités. Entre autres publications, citons en 1855 son édition de L’Estat de l’empire de Russie de Jacques Margeret (Célébrations 2015), en 1860 son Bombonnel, le tueur de panthères, en 1880, ses Lettres de Languet de Gergy, procureur général au Parlement de Bourgogne au chancelier Séguier, en 1882-1887, les 4 volumes de Pièces sur la Ligue. Il mourut le 27 mars 1889, une douzaine de jour avant son père.

Arch. de l’Académie, dossier H. Chevreul, Arch. départementales de la Côte-d’Or, 128 J / 19 ; Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d’Or, t. 12, 1889-1895, p. XVII-XVIII.