François Gattey est né à Dijon en 1753 et après ses études classiques, va à Paris et devient avocat. Il est d’abord secrétaire du ministre Villedeuil, puis receveur principal des fermes à Châlons-sur-Marne. Ruiné par la Révolution, il est sur sa demande affecté comme mathématicien, le 24 avril 1794, à l’Agence temporaire des poids et mesures. Chargé avec Legendre et Coquebert de Montbret de l’établissement du nouveau système métrique, Gattey s’efforce de le populariser, notamment au niveau des utilisateurs, ce système ayant existence légale par la loi du 2 novembre 1801. C’est dans ce contexte que François Gattey propose l’usage de cadrans logarithmiques qu’il renomme en 1810 « arithmographes ». L’arithmographe est une modification de la règle à calcul de Gunther, mathématicien anglais (1581-1619). Il s’agit d’une règle à calcul circulaire qui a pour effet de diminuer l’encombrement de l’appareil dont on ne sort jamais et qui est devenu ainsi « infini ». Avec cet instrument portatif on peut en un instant, et sans être obligé d’écrire aucun chiffre, se procurer les résultats de toutes sortes de calculs.
Gattey passe à la pratique en réalisant la fabrication d’étuis en carton contenant des tablettes pour convertir des poids anciens en nouveaux, de même pour les mesures de longueur et de surface. Il les propose au dépôt des mesures républicaines. Gattey met aussi en vente son arithmographe.
En 1813, il invente un aréomètre à capsule reprenant ses premiers travaux publiés en 1783 dans les Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. À la fin de sa vie, il veut fixer mécaniquement les lois de la perspective. Il meurt à Paris le 7 décembre 1819.