Né le 14 février 1805 à Saint-Amand-en Puisaye (Nièvre), dans une famille de cultivateurs, Henri-Mamert-Onésime Delafond fut reçu à l’École vétérinaire d’Alfort en octobre 1823. En 1828, il obtint sur concours une place de chef de service puis la chaire de pathologie, de thérapeutique et de police sanitaire en 1833. S’inspirant des travaux de Laennec sur l‘auscultation, il proposa un mémoire sur l’exploration des organes de la poitrine des animaux, un autre sur le croup, et réalisa ainsi des progrès considérables en médecine vétérinaire. Il réalisa des études sur la plupart des zoopathies, la péripneumonie contagieuse, les maladies du sang, les parasites, le ver filiaire, le sarcopte du chien et du cheval ainsi que sur le charbon, quinze ans avant celles de Koch. Pour pallier l’absence de livres classiques à destination des élèves, il écrivit quatre ouvrages de synthèse et de recherche : Traité sur la police sanitaire des animaux domestiques (1838), Traité de thérapeutique générale vétérinaire (2 vol. 1843-1844), Traité de matière médicale et de pharmacie vétérinaires théorique et pratique (2e éd. 1853), Traité de pathologie générale comparée des animaux domestiques (1855). Il fut l’éditeur de la Bibliothèque vétérinaire ou collection des principaux mémoires publiés sur les différentes branches de la médecine vétérinaire depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours (1er vol. Paris, 1849). Citons encore, pour son pays natal, son Progrès agricole et amélioration du gros bétail de la Nièvre, Paris, 1849. Membre correspondant de la Société royale et centrale d’Agriculture, associé honoraire de la Société vétérinaire de Londres, il mourut le 15 novembre 1861.