Auguste Gasser est né le 22 mars 1863 à Soultz (Haut-Rhin) où son père est pharmacien. Plusieurs de ses ascendants paternels et maternels s’étaient illustrés dans les mathématiques et la physique. Ses études contrariées par l’annexion de l’Alsace et une santé fragile, il est d’abord archiviste de sa ville natale et publie plusieurs études historiques. En 1892, sa mère décédée, il rejoint avec son père une de ses sœurs, épouse du notaire Munsch à Mantoche, tout en restant secrétaire de la Revue d’Alsace. Il fonde deux ans après la Société grayloise d’émulation puis une station météorologique, un patronage, et multiplie ses travaux érudits. Propriétaire d’une carrière, le voici fabricant de carrelages, tuyaux et mosaïques jusqu’à ce que la guerre lui ôte les ouvriers. Les Munsch ayant choisi Dijon, il les suit, se « mobilisant » lui-même pour la rééducation des aveugles de la guerre et devenant aussitôt conservateur-adjoint du musée de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or (Guide du visiteur, 1923). En 1920, il est élu membre résidant de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon ; son discours de réception évoque les relations Bourgogne-Alsace). En 1921, il participe à la renaissance de la Commission d’astronomie (Commission spéciale pour cultiver les études astronomiques et météorologiques), apportant ses appareils à l’observatoire académique de la Tour Philippe le Bon à l’Hôtel de Ville. En 1922, il est secrétaire de la Commission des antiquités. Il donne communications et publications : correspondance Maret-Grandidier, télescope Herschel, cadrans solaires de Saint-Bénigne, tremblements de terre en Bourgogne, visibilité du Mont-Blanc, etc. (références dans la Bibliothèque bourguignonne, http://www.bm-dijon.fr/opacwebaloes/index.aspx?IdPage=115). Il est mort à Dijon le 24 juillet 1925.
Raoul Bouillerot, « Auguste Gasser (1863-1925) », Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 1925-1926, p. 325-334, ill.