Fils aîné de Nicolas Marey et d’Emilie Monge, Guillaume Stanislas Marey naît à Nuits le 17 mars 1796. Après l’Ecole polytechnique, il choisit l’artillerie à cheval : il prend part à la prise d’Alger (1830) puis il organise les premiers goum de cavalerie indigène, forme les cadres des premiers spahis. Sous le titre d’Agha, il est investi du commandement politique et militaire de toutes les communautés arabes de l’Algérie. Colonel (1837), il commande plusieurs régiments (spahis, cuirassiers, chasseurs d’Afrique). Il combat aux côtés du duc d’Aumale lors de la prise de la Smalah d’Abd-el-Kader et il est alors nommé maréchal de camp (général de brigade), chargé de la subdivision de Médéah durant cinq ans. Promu général de division (1848), il est par intérim gouverneur général de l’Algérie, puis à la tête de l’Armée des Alpes et gouverneur de Metz, inspecteur général de la cavalerie. Passé au cadre de réserve (1861), il se retire au château familial de Pommard. Nommé sénateur, il meurt peu après, le 15 juin 1863. Accordé à Gaspard Monge en 1808, le titre de comte de Péluse est transféré au général par décret du 9 mai 1859. Comme il décède sans postérité, le titre s’éteint avec lui. Le nom Marey-Monge résulte de l’ordonnance du 10 décembre 1840, reconnaissant ce droit aux six fils de Nicolas Marey et d’Emilie Monge ainsi qu’à leur descendance. Il est de nos jours éteint.- JFB.
Jean-François Bazin, « La Naissance d’une dynastie du vin : les Marey, Monge et Marey-Monge », Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, t. 134, 1993-1994, p. 163-187.