Hugues-Bernard Maret, second fils du Dr Hugues Maret (secrétaire perpétuel de l’Académie de 1764 à son décès en 1786), naît dans une modeste demeure de la rue Monge à Dijon, le 22 juillet 1763. Avocat au Parlement de Bourgogne, il est remarqué par son compatriote, le comte de Vergennes, qui l’appelle à Paris en 1788. Il suit les événements révolutionnaires, devient rédacteur du Bulletin de l’assemblée constituante et l’un des fondateurs du club des Feuillants, favorable à une monarchie constitutionnelle. Collaborateur du ministre des Relations extérieures, il est nommé ambassadeur à Naples en 1793. Arrêté en cours de route par les Autrichiens, il est emprisonné trente mois et ne sera libéré qu’en échange de Marie-Thérèse, fille de Louis XVI. En 1801, il épouse Marie Madeleine Lejeas, fille de Martin Léjeas, maire de Dijon. Grâce à ses relations politiques et à son amitié avec Bonaparte dont il est un des hommes de confiance, il est nommé secrétaire général des consuls, puis de 1811 à 1813, ministre des Affaires étrangères, ministre-secrétaire d’Etat de 1813 à 1814. Créé comte de l’Empire en 1809 puis, la même année, duc de Bassano (victoire des Français sur les Autrichiens en 1796), il devient pair de France pendant les Cent-jours. Contraint de s’exiler après Waterloo, il ne rentrera en France qu’en 1820. Il refusera d’être réintégré à l’Académie française, dont il avait été exclu en 1816, mais accepte d’être membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1832. Rentré en grâce sous la Monarchie de Juillet, il est à nouveau créé pair de France en 1831, puis nommé président du conseil… du 10 au 18 novembre 1834. Il décède à Paris le 13 mai 1839.- BS
Le Duc de Bassano : souvenirs intimes de la Révolution et de l’Empire, recueillis et publiés par Madame Charlotte de Sor, 3 vol. Bruxelles et Leipzig, 1843 (pseud. Charlotte Desormeaux, qui les a imaginés en grande partie) ; - Alain Pigeard, « Maret Hugues-Bernard, duc de Bassano, secrétaire d’Etat », Stendhal, la Bourgogne, les musées, le patrimoine : actes du colloque réuni à Dijon et à Chalon les 19, 20 et 21 janv. 1995, textes réunis par Fr. Claudon, Moncalieri, 1997 (« Bibliothèque Stendhal », 1), p. 59-65.