Pierre-Bénigne, dit Pierre-Hippolyte ou Hippolyte, Chaignet naît à Dijon le 19 décembre 1820. Fils d’un officier en retraite, il entre à l’École des beaux-arts de Dijon ; il remporte, en 1835, le second prix pour la tête d’après l’estampe, et, en 1838, le second prix pour copie de tableau. Le jeune homme souhaite poursuivre ses études artistiques et monte à Paris ; il entre à l’École des beaux-arts où il sera notamment l’élève du peintre Léon Cogniet. Le 31 décembre 1846, la Ville de Dijon lui accorde un secours de 800 francs pour l’année 1847, afin de l’aider financièrement.
Après la mort de son père, en 1850, n’ayant pu obtenir la prolongation de sa pension, il pose, en 1854, sa candidature au poste de professeur de dessin à l’École des beaux-arts de Dijon, mais, ayant «malheureusement manifesté en 1848 des opinions démagogiques très exaltées », le poste sera attribué au peintre Pierre-Alexandre Jeanniot.
Hippolyte Chaignet ouvre alors à Dijon un « cours de dessin et peinture de fleurs et de fruits spécialement destiné aux dames » dans le pavillon des serres du Jardin botanique : le peintre excelle dans le genre de la nature morte mêlant dans d’habiles compositions fruits, fleurs et animaux. Après avoir habité au 16 rue du Petit-Potet dans les années 1860, il ira par la suite s’intaller, jusqu’à sa mort, le 15 avril 1865, au 18 rue du Chaignot.
Le Musée des beaux-arts de Dijon conserve de cet artiste dijonnais fort peu connu sept toiles (portraits, natures mortes, paysage), ainsi qu’un dessin (étude de tête).