LES CÉLÉBRATIONS DE BOURGOGNE

1865 ● Naissance de Marguerite Berthet, femme de lettres

Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, Marguerite Berthet s’est intéressée à la pédagogie et aux langues orientales. Elle a suivi des cours de sanskrit à la Sorbonne et traduit en vers plusieurs hymnes védiques. Professeur de mathématiques et de sciences naturelles à Alençon, elle est nommée à quarante ans à l’École normale de jeunes filles de Nevers où elle exercera de 1905 à 1921. Ses écrits, en vers et en prose, allient la science et l’imaginaire. Ils sont appréciés de Sully Prudhomme qui la convainc de publier ses textes en 1907 et préface ainsi son premier livre, Les voix de la forêt. Dans Les Brumes des Cités (1909), elle propose un recueil de poésies dont quelques-unes montrent l’influence de l’orientalisme. Les œuvres d’autrui l’intéressaient, en particulier celles des femmes poètes de tous pays. Elle propose dans plusieurs revues des essais sur « les Femmes poètes en France » et sur « La Poésie féminine à l’étranger », dont seul a paru en librairie le tome consacré à la Roumanie. Le Courrier de France et un grand nombre de journaux français ont publié ou reproduit ses Contes de la tache d’huile. En 1913, parut une féerie en cinq actes et en vers, La Fée aux oiseaux, qui renouvelle et prolonge les grands mythes populaires. Puis vint L’Ascète du Mont Mérou, curieux voyage interplanétaire où elle raillait finement des théories scientifiques ou sociales à la mode. Sous le pseudonyme de Xavière, elle est également l’auteur d’ouvrages pour la jeunesse. Cependant une grande partie de ses poèmes ne sera publiée qu’après sa mort le 29 janvier 1937, dans deux recueils : À la recherche du sentier et Légendes de vie. – JFL

 

Les auteurs nivernais de 1915 à 2005, exposition, Bibliothèque municipale de Nevers, 15 nov. – 6 déc. 2006, catalogue Guy Thuillier, Société académique du Nivernais, 2006, p. 27-28.