Henri de Lacretelle naît à Paris le 23 août 1815, fils de Charles, historien, membre de l’Académie française, pendant vingt ans membre titulaire et pendant dix années consécutives président de l’Académie de Mâcon. Admis à l’Académie de Mâcon en 1837, il sera élu membre titulaire en 1846. Son discours de réception a été marqué par l’émotion de son père ; Lamartine assistait à la séance : « […] Nous voyons un fils, accueilli par vous pour son propre mérite, répudier modestement tous ses titres personnels, et ne revendiquer d’autre couronne pour sa jeunesse que le nom, la gloire et le génie de son père ! » Son premier recueil Les Cloches en 1841 sera suivi par d’autres poésies, nouvelles, romans et pièces de théâtre. En 1843, il épouse Marguerite Verne ; leur fils, Jules Pierre Amaury, naitra en 1852. Comme Lamartine dont il est très proche par la poésie et la politique, il se prononce pour la République de 1848. Il est candidat en 1863 dans la 4e circonscription de Saône-et-Loire mais il est battu par M. de Chapuys de Montlaville. Il sera élu représentant de Saône-et-Loire en 1871, aux élections complémentaires de l’Assemblée nationale où il cumulera les mandats jusqu’en 1898. Il réclame l’instruction gratuite, obligatoire et laïque, plaide pour l’abolition de la peine de mort, propose une loi pour ériger la statue de George Sand, etc. Il fait partie de ceux qui ont refusé de donner leur confiance à Albert de Broglie lors de la crise gouvernementale de mai 1877. Affecté par la mort de son fils le 14 mai 1898, il ne se représente pas aux élections. Il meurt à Paris le 17 février 1899.- EF
Henri de Lacretelle, Discours de réception, Compte-rendu des travaux de la Société académique de Mâcon, 1841-1847, p. 27.