Gaston Chaissac naît le 13 août 1910 à Avallon de parents corréziens. Sa scolarité est courte et sa santé se révèle fragile. À 13 ans, il entre en apprentissage et touche à divers métiers. En 1926, sa famille s’installe à Villepourçon (Nièvre). En 1934, alors qu’il est cordonnier à Paris, un voisin, le peintre abstrait Otto Freundlich, l’encourage à dessiner. En 1943, il s’installe en Vendée, où son épouse, institutrice, est nommée. Il se consacre pleinement à ses activités artistiques, participe, en 1940 et 1944, au Salon des Indépendants, présente son travail dans différents salons parisiens, mais n’arrive pas à pénétrer le monde de l’art. Jusqu’en 1961, il travaille dans la solitude, totalement incompris : sa peinture naïve et très rustique n’intéresse personne. Il faut attendre une première rétrospective de son œuvre organisée en 1965 au Musée des beaux-arts de Nantes, pour que son travail soit enfin reconnu. On est alors sensible à l’originalité de son art marginal, constitué d’éléments zoomorphiques aux formes sommairement tracées et coloriées, aux contours cernés, dans des tons vifs et soutenus. il est considéré comme le promoteur de l’« Art Brut ». Il laisse également plusieurs écrits et poèmes : Hippobosque au bocage (Gallimard, 1951), Très amicalement vôtre (Daily Bul, 1965). L’artiste meurt à l’âge de cinquante-quatre ans des suites d’une hémiplégie, le 7 novembre 1964, à l’hôpital de La Roche-sur-Yon (Vendée), enfermé dans son isolement, comme il avait vécu. La bibliothèque-médiathèque d’Avallon porte son nom depuis le 19 octobre 2001. -CG