Commission des antiquités et du patrimoine
Cette conférence est donnée à l’occasion de l’édition d’un ouvrage sur ce sujet. La riche documentation recueillie entre 1846 et 1938 sur le site de l’agglomération gallo-romaine n’a fait l’objet que de publications ponctuelles. Il a d’abord fallu, à partir des croquis annuels, restituer le plan de ces fouilles, enrichi des données de l’archéologie aérienne ; ce plan embrasse une très large surface de l’agglomération antique. À partir de cela il a été possible de définir précisément l’organisation de l’espace urbain et de montrer qu’une partie de celui-ci a fait l’objet d’une viabilisation qui ne peut être le fait que d’une autorité extérieure.
La relativement bonne conservation des vestiges, tels que décrits par les croquis et journaux de fouilles, a permis d’isoler le plan et les fonctions de 123 maisons. Ce nombre est suffisant pour proposer une étude détaillée de l’habitat et montrer une diversité sociale loin d’être attestée en bibliographie. La mise en relation de cette diversité avec les fonctions de production et d’échanges et les bâtiments publics ou semi-publics, permet d’avancer l’hypothèse qu’il s’agit d’un vicus à fonction administrative et de tenter de préciser ce que pouvait être la spécificité de ceux-ci par rapport aux multiples agglomérations secondaires des Gaules.