L’arrêté ministériel du 16 avril 1913 crée trois groupes de centres d’aviation militaire dont celui de Dijon. Le terrain choisi est situé sur les communes d’Ouges, principalement, et de Longvic. Les hangars et les casernements sont construits dans l’hiver 1913-1914 sur une centaine d’hectares pour constituer l’un des plus grands terrains d’aéronautique militaire de France. Le Centre d’aviation est inauguré au printemps et accueille le Premier groupe d’aviation. Quatre escadrilles s’installent en avril 1914. La « HF 19 », commandée par le capitaine de Saint-Quentin arrive d’abord avec six appareils Henri Farman, suivie de la « BR 17 » (avions Bréguet), de la « BL 18 » (avions Blériot) et de la « MF 20 » (avions Maurice Farman). Ces unités monteront au front en août 1914. C’est au camp d’aviation de Dijon-Longvic que sera remis le 13 mai 1916 au sous-lieutenant Georges Guynemer le premier drapeau de l’aviation militaire. D’autres « as » passeront à Longvic dont René Fonck, Charles Nungesser… Roland Dorgelès y écrira ses Croix de Bois. Le passé glorieux d’une des doyennes des bases aériennes françaises ne lui garantit pas son avenir, menacé par le départ de son dernier escadron de combat… – DHV

Histoire de l'aviation militaire française, Charles Lavauzelle, 1980, 557 p., ill.